Le microblog du lundi #32 //Comment, par amour pour la Grande-Bretagne, je suis devenue Lady of Glencoe.

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En général je rédige le dimanche ma chronique du lundi. Sauf cette semaine où à l’heure où je finis de rédiger cet  article on est mardi. La faute au boulot, la fatigue, l’inquiétude. Je comptais sur dimanche pour faire une escapade qui m’aurait revigorée mais il a plu et j’ai végété toute la journée sur le canapé.  La première chose à laquelle j’ai pensé en me réveillant lundi matin fut « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter dans le microblog ?! » La semaine passée fut plutôt affligeante et pas du tout inspirante… Me voici donc devant mon écran d’ordinateur en train de mettre en replay la série « Inspecteur Barnaby ». Mais apparemment j’ai déjà vu tous les épisodes et il se trouve que j’ai absolument besoin de ma dose d’Angleterre. Les lecteurs assidus du blog ont déjà noté mon goût et mon attrait pour la langue anglaise et la Grande-Bretagne en général. Une attirance tellement forte que j’en suis arrivée à devenir – vraiment – une Lady. Je vous en parle ?


Bring back

J’ai commencé à apprendre l’anglais lorsque j’étais toute petite, vers l’âge de 4 ans il me semble. Ma mère m’avait inscrit à un cours d’anglais pour enfants, de cette époque je n’ai pas de souvenirs, mais une vieille cassette audio (#jesuisvintage) dans laquelle on peut m’entendre chanter de ma toute petite voix d’enfant « Bring back my Bonnie to me. » (Au cas où il faudrait une preuve de ce que j’avance, je détiens la cassette. Reste plus qu’à dégoter un vieux lecteur de cassettes. Débrouillez-vous).  Ca a sûrement aidé à développer mon goût pour les langues étrangères et l’anglais en particulier, pour lequel l’apprentissage dès le collège me fut relativement aisé.

L’été de mes 16 ans je suis partie un mois en université d’été à Luton, pas très loin de Londres. Le matin je suivais des cours pour parfaire mon anglais et l’après-midi j’avais quartier libre. C’était la première fois que je partais seule, la première fois que je prenais l’avion, et j’allais vivre chez un couple qui ne parlait pas un mot de français. Immersion totale. La grande aventure. J’en garde un formidable souvenir, malgré le petit coup de spleen le jour de mon anniversaire. Les gens chez qui je logeais  avaient une trentaine d’année, ils étaient absolument charmants, leur petite-fille adorable, et la japonaise qui logeait aussi chez eux était sympa. Leur maison dans un quartier résidentiel était typique : un jardinet avec pelouse devant et derrière, de la briquette rouge, du bow-window. Charming. Le matin elle me préparait des toasts grillés avec du fromage fondu, un bol de céréales et du thé. Je ne me rappelle plus trop ce qu’elle préparait pour le repas du soir mais je n’ai jamais eu à me plaindre de la nourriture. Et je n’ai jamais eu à ingurgiter de gelly… (#reconnaissanceinfinie).

Le groupe auquel je faisais partie au College était aussi très sympa. Nous étions une petite dizaine de personnes, de toutes nationalités. J’étais la plus jeune et, du prof aux autres élèves (qui avaient entre 20 et 35 ans environ), ils m’ont tous plus ou moins pris sous leur aile et prenaient soin de moi. C’était il y a presque 30 ans et bien sûr les souvenirs se sont émoussés mais un des plus vivaces est celui de ce pub aux abords de la ville dans lequel on se restaurait le midi. Vous savez, ces pubs avec la façade bois/briquettes/peinture vert anglais, l’intérieur cosy, les tables et les bancs en bois à l’extérieur avec des jolis bacs de fleurs tout autour. J’ai encore le goût du « ham and cheese sandwich » en mémoire, et de nos discussions aux accents cosmopolites où ma collègue norvégienne me faisait découvrir quelques coutumes de son pays. Ho my god je donnerais tellement pour revivre ces moments, entrer à nouveau dans ces endroits et entendre parler anglais ! (Attention larmichette en approche).

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source internet


Dans les gènes ?

Il se trouve qu’une partie de mon ascendance – il me faudrait mettre la main sur l’arbre généalogique d’une branche de ma famille paternelle pour en dater l’époque – est irlandaise. J’ai donc des origines britanniques et j’ai vraiment l’impression que cet héritage-là est resté ancré en moi au-travers des générations. C’est très étrange. Mon tempérament est sans nul doute beaucoup plus proche de celui des Anglo-Saxons que des Latins. Sans entrer dans les clichés je tiens plus de la retenue anglaise que de l’exubérance italienne, voyez ? Avec, tout de même, ce petit grain de folie irlandaise…


Propriétaire terrienne

Comment, diantre, suis-je devenue une lady et Frédéric un lord ? Ou plus exactement un laird, qui est le nom écossais de lord.  Car tout commence en Ecosse. Dans les Highlands… 

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La carte c’est pour vous situer si nécessaire mais les Highlands ce sont des châteaux de pierre, des lacs à la beauté époustouflante, des vallées sauvages, des routes scéniques et des montagnes majestueuses…

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photo John Braid-Iha

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Source Wiki

Les Highlands c’est cette magnifique nature sauvage que des décennies d’agriculture et de sylviculture commerciales ont malheureusement mis à mal. Afin de préserver la faune et la flore locales des réserves naturelles sont créées.

Afin d’aider ces projets j’ai acheté des parcelles de terre au sein de ces réserves. Frédéric et moi sommes donc propriétaires terriens écossais et, de fait,  nous voici donc devenus Lady et Laird of Glencoe and Lochaber.

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Alors, non, nous ne pourrons jamais faire construire un castle sur notre terrain… Car 1) On n’a pas l’argent pour. 2) Même si on l’avait on n’a pas le droit puisque ces parcelles sont situées sur des réserves naturelles. 3) Elles ne font que quelques pieds carrés (je vous laisse la joie de convertir).

Etre Lady et aider à préserver ces merveilleux endroits me met en joie ! Et, bien sûr, nous espérons pouvoir nous rendre sur place un jour ! Si le budget et la santé le permettent nous aimerions y aller l’an prochain.

Ha tiens, vous savez quoi ? La chanson de mon enfance est écossaise 😉

 finger-rightMy Bonnie Lies over  the Ocean


Le Bric-à-Brac du Net

star Une liste de 10 livres d’histoires pour enfants en anglais, proposée par Sophie-Charlotte.

star Toutes les cartes du monde sont fausses !

star La réplique de Waddesdon Manor en maison de pain d’épices de luxe. Amazing !


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Bonne semaine tout le monde !


4 réflexions sur “Le microblog du lundi #32 //Comment, par amour pour la Grande-Bretagne, je suis devenue Lady of Glencoe.

  1. Figures toi que je connais ce programme et j’hésitais justement à offrir quelques pieds de terres écossaises à Jac pour Noël. Nous sommes allés dans le Glen Coe à 2 reprises et c’est juste une région extraordinaire …je te souhaite d’aller visiter ta propriété l’année prochaine 🙂

    nb : à partir du printemps, il y a des vols Béziers-Édimbourg, j’dis ça j’dis rien 🙂

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  2. Ah mais c’est génial ! Et puis l’Écosse. Nan mais l’Écosse quoi.
    Comment doit on vous appeler lorsque l’on s’adresse à vous désormais parce que les p’tits gars là-bas ne rigolent pas avec le protocole.
    Sinon ma dear, my very dear Lady j’ai un vieux magneto…

    Aimé par 1 personne

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