J’ai mis à profit le temps maussade et pluvieux de ces derniers jours pour terminer de lire « Sur la route » de Jack Kerouac. Je n’avais jamais rien lu de lui mais quand on aime lire, écrire et voyager on ne peut passer à côté de cet écrivain-voyageur. Incontournable de la littérature américaine Kerouac est le précurseur de la Beat Generation, ce mouvement littéraire et artistique des années 5O aux USA.
La Beat Generation c’est le refus du mode de vie américain bourgeois, conservateur, englué dans le confort matérialiste. Par amour pour la grandeur de ce pays, par l’envie d’un retour aux sources de l’idéal libertaire la Beat Generation va se lancer dans des errances multiples : road-trips aux allures de libre errance dans les grands espaces américains, drogues en tout genre. Le tout au rythme envoûtant du jazz be-bop.
Jack Kerouac a écrit ce livre en 1957 , d’un seul jet en trois semaines, se servant de sa propre histoire vécue 10 ans plus tôt.
« Sur la route »est une odyssée routière racontée par Sal en épisodes et étapes plus ou moins espacés dans le temps. Auto-stop, train, bus… Sal est parfois seul en partance pour retrouver ses copains, souvent accompagné desdits copains et notamment, et surtout de Dean. Dean Moriarty, ancien pensionnaire de maison de redressement, un gamin perdu empli de rage de vivre qui le fait changer de femme comme de bagnole. Ivres d’alcool, de marijuana, de vitesse… Autant de vices dont ces jeunes citadins s’enivrent à la recherche d’une vie sauvage et naturelle. Emouvant paradoxe. Car finalement ce n’est pas tant le but du voyage que la route en elle-même qui importe le plus.
Pour eux la route c’est la vie.
La route c’est les copains. Amitiés tumulteuses et tourmentées. Copains quittés, retrouvés, kilomètres avalés, Etats traversés, retraversés d’Est en Ouest, d’Ouest en Est, du Nord au Sud, du Sud au Nord.
C’est aussi le jazz avec les accords du piano, les stridences des trompettes, le battement de la batterie. Tempo répétitif, envolées, trépignement, délire, puis ça recommence.
Jack Kerouac qualifiait son style de « prose spontanée ». Le style est déroutant, nerveux, rapide, empreint de fulgurances. Mais parfois lassant. Répétitions des situations – scènes d’ivrognerie par exemple- des obsessions, des décors -pompes à essences, diners, des mots et des images. Lassitude et monotonie comme peuvent l’être des milliers de kilomètres parcourus… Comme l’écoute du jazz durant des heures: monotonie, lassitude, fulgurances.
De ce livre je ne savais que la 4ème de couverture, de la Beat Generation pas grand-chose finalement. Pas mon époque. Pas mon style de vie. Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais ce qui est certain c’est que j’ai été déconcertée. J’ai eu parfois du mal, je me disais que je n’aimais pas. Histoire trop éloignée de moi, je n’arrivais pas à m’identifier à ces jeunes hommes de l’après-guerre dans cette Amérique-là. Mais j’ai continué malgré tout. Et là, en posant le livre des tas de sentiments difficiles à décrire. Ce livre est remarquable. Pas forcément une écriture que j’apprécie mais intéressante, riche, déroutante.
Et c’est pas mal parfois de sortir de sa zone de confort littéraire, non ?
Vous avez lu « Sur la route » ? Vous avez aimé, détesté ? Dites-le moi dans les commentaires !
Dans un style complètement différent, une histoire de road-trip que j’ai adorée « L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet »
Quelle plume ! j’aime toujours autant te lire !
Je n’ai pas lu ce lire et je ne me sens pas franchement attirée…
Je lis un peu (beaucoup de fantasy), mais je regarde surtout beaucoup de films…comme tu le sais 😉
Je ne peux m’empêcher de penser à Big Fish de Tim Burton dès qu’on me parle de voyage et d’aventures.
Je te le conseille plus que vivement si tu ne l’as pas déjà vu !
Sur ce, je guette le prochain article…
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Yeahhhh ! Un commentaire, trop cool !
Bienvenue officiellement ici Lilou 😉
J’aime Tim Burton mais je n’ai pas vu tous ses films et bim ! celui-ci en fait partie. Je prends donc bonne note pour me le procurer rapidement et le visionner.
Merci de ton 1er commentaire et à bientôt !
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