C’est à la suite de mon article sur « l’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet », dans lequel je raconte que mon coup de coeur pour ce roman est dû aussi bien à son histoire qu’à sa merveilleuse mise-en-page, que ma maman a voulu me faire découvrir « Muséum », de Frédéric Clément. Pourquoi ? Premièrement à cause de l’objet en lui-même. Ici aussi nous sommes mis en face d’un coffret dans lequel est lové un trésor de papier. Un papillon-carte dessiné nous invite à cheminer dans cette « petite collection d’ailes et d’âmes trouvées sur l’Amazone« . Puis nous ouvrons le livre et nous découvrons une subtile et délicate mise-en-page qui associe le papier de soie au papier de luxe, de superbes photos et illustrations.
Frédéric clément nous raconte l’histoire de ce coffret.
Le narrateur, entomologiste-lépidoptériste de son état, envoie à une certaine Annabel ce coffret remplit de notes, d’observations et d’esquisses faites durant son séjour dans la forêt amazonienne. En quête de papillons l’homme, par ses notes, nous entraîne dans un voyage fait de sensations. Chaleur, moiteur, bruits des animaux. Insomniaque le scientifique passe ses nuits à tenter de déchiffrer les signes des délicates ailes de ses papillons.
Ainsi penché au-dessus de ses merveilleux spécimens l’homme semble plonger dans leurs infimes détails. Pour chacun des douze papillons observés le narrateur se met à voir une histoire et imagine un moment dans la vie d’un personnage réel ou imaginaire.
Tel le papillon butinant élégamment de fleur en fleur, ce surprenant voyage nous mène d’un pays à un autre, d’un récit à un autre, tout en sensualité et poésie.
Muséum est un livre-objet d’une grande qualité, par sa conception et son originalité.