Aigues-Mortes, cité royale

L’été dernier les vacances touchaient à leur fin, nous revenions de notre road-trip dans le sud-ouest, on avait encore des fourmis dans les jambes et les deux plus jeunes filles de Frédéric étaient de nouveau avec nous pour les derniers jours avant la rentrée. En 1h30 max on arrive à Aigues-Mortes, c’est la Petite Camargue, avec sa faune, sa flore, sa culture et ses traditions bien à elle.

Aigues-Mortes c’est un quadrilatère quasiment parfait, hérissé de tours et percé de portes.

Nous stationnons dans un des parkings payants situés autour des remparts et nous entrons au sein de la cité par une des portes. Le plan de la ville est orthogonal, les rues se coupent donc à angles droits et convergent vers la place centrale. Plus nous en approchons plus il y a de boutiques : artistes, artisans, magasins de souvenirs, on a du choix.

La Chapelle de la Confrérie des Pénitents Gris et sa croix étonnante

Louis IX (dit Saint Louis), qui vient de prendre le commandement des croisades, a besoin d’un port d’embarquement en Méditerranée et choisit Aigues-Mortes. Il fait construire une route au milieu de la lagune pour relier la ville à la mer, fait bâtir la Tour Carbonnière comme guet et la Tour de Constance pour abriter ses garnisons.

Nous débouchons sur la place St Louis, au centre de laquelle trône la statue de l’intéressé. C’est très animé, les restaurants sont plein de touristes, il est effectivement l’heure de déjeuner. Nous franchissons les remparts dans l’autre sens par une porte pour nous trouver une petite place dans le parc pour pique-niquer.

Un banc, une pelouse, du soleil, tout est là pour se reposer avant de reprendre la visite.

On s’occupe pendant la pause

La visite commentée en petit train

Le départ et l’arrivée se font Porte de la Gardette, entrée principale de la cité. Tous les jours d’avril à septembre et les vacances de Toussaint.

Durée : 25 min

Tarifs : 4,70 €/ adulte et 3€/enfant mais nous avons bénéficié du tarif famille ( 2 adultes + 2 enfants min) à 13,50€

C’est pratique les petit trains touristiques, ça permet d’apprendre et de visiter sans se fatiguer, avec des jeunes enfants je trouve que c’est vraiment idéal pour apprendre en s’amusant. Celui-ci fait le tour des remparts par l’intérieur et l’extérieur, évoque l’histoire de leur construction, St Louis et les et les croisades mais également les guerres de religion comme j’en reparlerai dans l’article sur la Tour de Constance.

Les pierres proviennent des carrières des Baux ou de Beaucaire. Chacune est taillée à la main et porte le signe du tailleur ou du tâcheron.

Porte de la reine

Le Logis du Gouverneur et le pont dormant qui mène à la Tour de Constance

Le pont dormant et la Tour de Constance

Les remparts qui forment l’enceinte d’Aigues-Mortes sont postérieurs de 26 ans à la construction de la ville qui s’est étalée de 1246 à 1272. Ceci explique que les différentes portes donnant sur la cité soient irrégulièrement espacées. Les ingénieurs et architectes ont dû s’adapter au développement urbain. Ces fortifications militaires très bien conservées font partie des plus spectaculaires d’Europe.

La Tour de Constance

Après notre tour en petit train nous allons droit vers le Logis du Gouverneur pour faire la visite de la Tour de Constance et du chemin de ronde.

Le Logis du Gouverneur ou Hôtel du Gouvernement fût bâti au XVI ème siècle à l’emplacement du vieux château. A l’accueil on nous remet un document de visite, puis nous grimpons à l’étage par le très bel escalier du XVIIè. Une salle nous permet de visionner un court film de présentation sur l’histoire d’Aigues-Mortes.

La visite est libre ou commentée ou avec audio-guide (avec supplément). Elle nous a coûtés 7,5€/adulte. Gratuit pour les moins de 18 ans. Durée 1h30 environ.

Élevée par Saint Louis, la Tour de Constance est construite en 1242 pour protéger le port et la cité. Elle servit au XVIIème siècle de prison protestante. Marie Durand, une des nombreuses protestantes enfermées ici, resta prisonnière dans cette tour pendant 38 ans…

La Salle des gardes

Au centre de cette pièce de 10 m de diamètre et 12 m de haut située au rez-de-chaussée on trouve une grande ouverture circulaire fermée par une grille. C’est la seule voie d’accès pour aller à la réserve du sous-sol. Elle est magasin à vivres, à munitions, cachots, appelée Cul de Basse-fosse.

Le four à pain

Un escalier à spirales mène à la salle des Chevaliers qui servit à plusieurs reprises de geôle. Encore au-dessus nous arrivons sur la terrasse du donjon pour découvrir le spectacle saisissant de la vue sur la Camargue et les tables salantes.

Le petit Rhône

Les tables salantes au loin

Les pyramides ce sont les immeubles de la Grande Motte

Le canal du Rhône à Sète

Alerte tong : en redescendant cet escalier étroit en colimaçon, Matthieu dans les bras et l’appareil photo à la main, Frédéric a glissé sur une des marches… voulant protéger et son fils et l’appareil c’est son coude qui a réceptionné l’ensemble. Il a eu une grosse boule au coude très douloureuse pendant un mois.

Nous redescendons donc et arrivons sur ce vaste espace à l’arrière du bâtiment au pied de la tour.