En avril 2015 nous avions avions profité d’un temps splendide pour aller voir mon beau-frère et ma belle-soeur qui vivent en Avignon, dans le département du Vaucluse en région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur.  Nous avions profité des vacances des enfants et du lundi chômé par mon beau-frère pour visiter le Palais des Papes. Le dimanche nous l’avions consacré à visiter Fontaine-de-Vaucluse et l’Isle-sur-Sorgue. Deux superbes journées avec un regret : ne pas avoir pris plus de photos. Je ne sais pas, je devais être en mode « lazy, trop la flemme » du coup très très peu de photos de la journée du dimanche, un peu plus le lundi heureusement. On y retournera. 

---

---

Avignon est à environ 1h30/2h de Pézenas en passant par l’A9. De là compter une petite heure pour rejoindre Fontaine-de-Vaucluse et l’Isle-sur-Sorgue.

---

Petit tour par Fontaine-de-Vaucluse

Souvenirs d’enfance

Partis tôt le dimanche matin, nous arrivons à Fontaine-de-Vaucluse vers 11H. Je connais bien ce petit village, mon grand-père maternel avait hérité de sa tante une maison en bordure de la route, avant le village. Une grande bâtisse de deux étages, avec bergerie transformée en salle-à-manger/salon, des chambres partout, une écurie, une paillère, un cochonnier, des poulaillers, des fantômes (si si) et une magnifique pinède. Un bel endroit impossible à chauffer, où j’ai eu passé des fêtes de Nouvel-An à mourir de froid à deux dans un duvet pour une personne, habillés  de la tête au pieds. Trop de travail d’entretien, trop de cambriolages qui nous ont délestés d’objets anciens, trop de frais pour la famille malheureusement. Nous la vendîmes. Il m’en reste des souvenirs, de ces moments de vacances passés là-bas : le muguet dans le jardin au printemps, la nuit où j’avais dormi dans une borie au milieu de la pinède avec mon tonton-le-baroudeur (j’avais un peu les chocottes des petites et grosses bébêtes mais c’était quand même super), les cerises ramassées sur les arbres et les feux dans la cheminée…

Le village

Et puis le village bien sûr, dominé par une gigantesque falaise de plus de 200 mètres au pied de laquelle la fontaine (qui est en fait un gouffre) a creusé la résurgence de la Sorgue.  Ce lieu fermé a donné son nom au village puis au département : Vallis Clausa, la vallée close, Vaucluse. Qui eût cru que d’un si petit village s’écoulerait la première source d’Europe par son volume d’eau écoulé ?

la falaise au-dessus du gouffre

Le village est petit. Une placette, des restaurants tout autour, des boutiques et le chemin qui grimpe à la fontaine sur environ 1 km. On longe la Sorgue.

les vestiges du château des évêques de Cavaillon

Sur le parcours on accède à une galerie dans laquelle on trouve un musée, des boutiques d’artisanat, des souvenirs provençaux, de plus ou moins bon goût, et surtout, la papeterie à l’ancienne avec ses battoirs en bois actionnés par une roue à aubes. 

Les trucs qui tournent c’est toujours rigolo

Arrivés au bout on arrive au gouffre de la source. Cette source fut maintes fois explorée afin de percer les mystères de son fonctionnement et de son origine. Si on connaît la provenance de son eau – l’infiltration des eaux de pluie et la fonte des neiges des monts environnants – en revanche les caprices de son débit restent énigmatiques. En effet, au printemps et en hiver, son niveau est au plus haut, son débit spectaculaire. En revanche, l’été, le niveau est très bas mais régulier. Mais le mystère le plus important est celui de la profondeur de son gouffre. Le point le plus profond atteint est de 315 m en 1985 grâce à un petit sous-marin téléguidé.

On aperçoit l’eau en bas et, sur la roche, le niveau des eaux en période de crue.

Bon, maintenant il faut arrêter  de jeter des cailloux.

En repartant nous faisons un tour dans l’Isle-sur-Sorgue. C’est la voisine chic. Cette jolie petite ville est sillonnée de canaux et recèle antiquaires, galeristes d’art, jolies boutiques, beaux restaurants… C’est un peu BCBG, un peu agaçant par certains côtés, mais vraiment charmant.

J’en laisse sûrement certains sur leur faim mais, promis, nous retournerons dans ces deux villes et je leur consacrerai un véritable article !

Avignon

Le soir nous arrivons chez Etienne et Marie-Laure, ma belle-soeur et mon beau-frère, chez qui nous allons dormir. Ils vivent juste à la limite d’Avignon. Le lendemain, avec mon beau-frère qui ne travaille pas le lundi, nous partons admirer le Rhône depuis le fameux pont et visiter l’admirable Palais des Papes.

Le pont

ll paraît que la chanson « Sur le Pont d’Avignon » est mondialement connue… Ca me laisse perplexe, parce que ça casse pas trois pattes à un canard quand même…  Bref, la faute à une opérette de 1876.  D’autant que personne n’y a jamais dansé dessus, trop étroit pour la farandole ou la sarabande, on y dansait plutôt au-dessous, dans les guinguettes du 19ème siècle.

Mais peu importe, le pont, lui, existe bel et bien. Et il a un nom figurez-vous. C’est le pont St Bénezet. Il doit son nom à une légende, celle d’une berger ardéchois du 12ème siècle nommé Bénezet donc. Ce berger arrive en Avignon porteur d’une mission divine : construire un pont. On sait pas trop pourquoi mais c’est comme ça. Les Avignonnais, un tantinet taquins, se moquent de lui, y compris le prélat. C’est pas sympa, surtout venant d’ un homme d’église. Le prélat lui lance un défi, celui de charger une pierre énorme sur ses épaules et de la jeter dans le Rhône. Ils n’ont apparemment pas grand-chose à faire de leur journée puisque tout le monde veut assister au spectacle (en même temps ils n’avaient pas la télé à l’époque les pauvres). Bénezet, qui est soit très très balèse, soit vraiment porteur d’une mission divine, soulève la pierre et la balance dans le Rhône.  Sciés les mecs. Du coup le berger devient un saint, et au 12ème siècle on lui érige une chapelle sur une pile au-dessus du fleuve.

La construction s’est étalée sur plusieurs siècles, subissant constamment des dégâts dus aux inondations ou au guerres.  Bâti sur des lits de galets, constitué de 22 arches, il était long de 900m et permettait  de relier Avignon à Villeneuve où s’étaient installés les cardinaux au 14ème siècle. Il s’est effondré au 17ème siècle et ne fut jamais reconstruit. Une exposition et un film avec reconstitution du Pont en 3D permettent de bien comprendre l’histoire de sa construction.

---

 Nous avions acheté un billet double entrée pour la visite du pont et celle du palais avec un supplément de 2€ pour les audio-guides

---

Le Palais des Papes

Deux heures de visite  il faut bien ça pour visiter ce monument. On a eu de la chance notre petit bonhomme d’à peine 3 ans et demi a suivi tout le parcours non seulement sans rechigner, mais en plus il était ravi. Je lui avais filé mon audioguide et ça c’était quand même super chouette. Que dire du Palais des Papes que le monde entier ne connaisse déjà ? Avec ses 15000 m² c’est le plus grand palais gothique d’Europe, soit en volume, 4 cathédrales gothiques, symbole du rayonnement de l’église sur l’Occident Chrétien et témoin des querelles politico-religieuses du christianisme au XIVème siècle.

On suit le parcours de la construction de ce palais – de 1335 à 1352- construit, déconstruit, modifié au fil du temps et des papes au pouvoir, neuf au total.

les portraits des neuf papes

Au travers de 25 salles nous découvrons les appartements privés du pape recouverts de magnifiques fresques (photos interdites pour les préserver), les salles immenses d’apparat et les chapelles.

3 audio-guides pour 4, ils faut faire des roulements

La vue depuis les terrasses 

J’ai trouvé le parcours scénique réussi puisque films, panneaux, maquettes, reconstitution de décors, émaillent la visite la rendant ludique et pédagogique. 

---

  Pour visiter le Pont St Bénezet :  le site internet ICI 

  Pour visiter le Palais : le site internet ICI

  Et vous, avez-vous déjà visité Avignon et le Palais des Papes ? Racontez-moi !

   Si vous aimez les paysage provençaux allez lire mon article sur notre week-end ludique et culturel en Provence durant lequel nous avions visité les Baux-de-Provence.

---

---