En avril à Pézenas c’est le Printival, le festival de chansons françaises. Dans le cadre du RDV des Chroniqueurs Culturels j’ai assisté au concert d‘Imbert Imbert. Je vous présente ici ma chronique écrite suite à ce concert. La chronique plurielle paraîtra bientôt dans VivantMag.
De ma place dans la fosse du théâtre à l’italienne de Pézenas j’attends de découvrir le concert d’Imbert Imbert inscrit dans le cadre du Printival. J’aperçois sur la scène une chaise et deux contrebasses. Deux hommes entrent en scène : Mathias Imbert, mince, cheveux rasés, tee-shirt improbable et Stephen Harrisson, massif, look de rocker des 50’s. Le duo commence à jouer dans une proximité physique – les contrebasses se touchent presque – un préambule au rythme nerveux, où le tapping-slapping donne le ton.
Imbert Imbert nous présente quelques morceaux en avant-première de son 4ème album « Viande d’amour » dont l’auteur nous dira qu’il ne « pue pas du cul». C’est direct et sans ambages. Comme ses chansons. Des chansons qui nous parlent du temps qui passe, de choix et de cursus de vie, d’humanité, d’engagement et d’amour. Des chansons d’amour sans mièvrerie, ce n’est pas le genre de la maison. Mathias Imbert joue avec les mots, des mots parfois crus. La voix n’est pas exceptionnelle, mais elle est claire et empreinte d’une certaine douceur, contrepoint de textes percutants, tantôt désabusés, tantôt rageurs, souvent teintés d’humour. Humour présent durant tout le spectacle où le public a beaucoup ri de leur complicité, et des facéties de Stephen Harrisson imitant Jimmy Hendrix ou narrant dans un français approximatif des anecdotes sur sa contrebasse « pourrie ». Sur scène ces deux-là jouent, dans tous les sens du terme, et y prennent beaucoup de plaisir. En plus de la contrebasse qu’ils maîtrisent parfaitement chacun, Stephen joue du banjo, et Mathias du ukulélé. Des mélodies aux rythmes changeants, lenteurs puis fulgurances ; richesse des notes et mélange des styles en accompagnement d’une poésie engagée. Le public était conquis. Moi aussi.
A la fin du concert j’ai acheté le CD en avant-première puisqu’il est sorti le 27 mai.
pour comprendre le principe de ces rdv
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ma 1ère chronique culturelle sur un film de Raphaël Jacoulot lors du Festival des Rencontres Cinématographiques