{Occitanie} Un phare perdu au milieu des dunes.

Dimanche dernier était mon jour de repos entre deux sessions de boulot. Après mon opération chirurgicale et le travail nous avions besoin de nous aérer et de passer du temps en famille. Ce qui revient pour nous à partir en escapade même si ce n’est que le temps d’une après-midi. En plus le ciel était dégagé, les températures clémentes et j’avais de nouvelles chaussures idéales pour ce type de balade => la découverte d’un phare au milieu des dunes.

La dernière fois que nous étions allés en Petite Camargue, dans le département du Gard, c’était début octobre pour visiter une manade. L’idée était d’aller découvrir le phare de l’Espiguette juste après mais nous n’en avions pas eu le temps. Ceux qui suivent le blog depuis le début ou qui ont parcouru les différents articles connaissent mon goût pour les phares. Ca faisait un moment que j’avais envie de m’approcher de celui-ci qui a la particularité d’être désormais isolé au milieu des dunes.

Pour y aller nous avons pris l’A9 jusqu’à Montpellier sortie 29. Il suffit ensuite de suivre la direction de la Grande Motte, Carnon et Pérols. Là on longe les étangs plein de flamants roses, c’est joli. Puis il faut suivre la direction du Grau-du-Roi et plus précisément la pointe de l’Espiguette. Nous doublons un tracteur rempli de foin, ce qui nous surprend, le temps de se souvenir que nous sommes en Petite Camargue, pays des taureaux et des chevaux. D’ailleurs nous ne tardons pas à passer devant quelques ranchs. Nous finissons par arriver tout au bout de la route où un parking de sable permet de stationner. Il est payant d’avril à septembre.

La Pointe de l’Espiguette est un site naturel protégé constitué d’une grande plage, d’un vaste massif dunaire agrémenté de pins. C’est très beau et un peu sauvage. Suffisamment différente des plages de l’Hérault pour apporter la touche de dépaysement désiré.

LE MASSIF DUNAIRE

Matthieu joue avec son ballon, puis nous commençons à traverser les dunes direction le phare que nous apercevons au loin.

Construit en 1869 le phare était initialement situé à environ 80 mètres du rivage mais les courants marins ont ensablé petit à petit le lieu et, désormais, il est à 700 mètres du bord de l’eau.

Nous marchons, grimpons, Matthieu râle un peu et veut retourner à la maison, mais nous serons inflexibles : notre objectif est presque atteint.

Arrivés à ce stade je me demandais si on avait bien le droit de s’aventurer jusqu’ici (rapport au bâtiment tout à gauche), puis Frédéric me dit » C’est là qu’on se fait tirer dessus tu crois ? »… Bon, apparemment on pensait la même chose… Mais sans grillages, ni panneaux d’aucune sorte on s’est dit que ça devait probablement être autorisé.

On continue donc. #maviepourunphare

LE PHARE

La tour mesure environ 25 mètres

Le lieu semble désert.

Le soleil commence sa descente, il est temps de rebrousser chemin. Comme je n’ai pas envie de me taper le trajet retour par les dunes, je me dis que le chemin qui part du phare doit arriver pas très loin du parking.

On se dit que c’est quand même bizarre que le phare ne soit pas mieux indiqué que cela. Et comme on est prompts au jugement on n’est pas loin de dire qu’ils sont cons. Je crois même qu’on l’a dit. Jusqu’à ce panneau.

Ok… En fait on n’avait carrément pas le droit d’être là.

Pour découvrir d’autres coins superbes de la Petite Camargue allez lire mon article sur la Manade de taureaux, la belle ville d’Aigues-Mortes ou les superbes Salins.